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 × Le temps passe.

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AuteurMessage
Neokil

Neokil


• Pseudonyme : Mouhahaha ( a )
• Entrée dans la meute : Solitaire

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MessageSujet: × Le temps passe.   × Le temps passe. EmptyMer 4 Mai - 14:19

      « Le temps passe. »


    Réservé à Isïl

    Une douce brise pour un monde si cruel, pour une terre imbibé de sang, marqué par la folie d’une guerre qu’on aurait cru sans fin. C’est là que tout avait commencé, lorsque les hommes avaient débarqués avec la fièvre de la conquête et du pouvoir. Cela semblait être il y a si longtemps, et pourtant, chaque matin, l’aube se levait teinté d’écarlate, symbole d’une lutte pour la futile victoire. Et même si l’humanité évita de peu l’apocalypse, la mer était resté là. Belle & mystérieuse, ses vagues avaient continués à s’écraser sur les rochers, à se glisser langoureusement sur ce sable sombre. Son teint s’était obscurcit certes, mais son attitude était resté la même. Chaque jour, elle se façonnait selon ses humeurs, de la plus terrible colère à la plus calme docilité dans un rythme inscrit dans ses mœurs depuis la nuit des temps.
    La silhouette d’un loup se glissait le long de la plage. Son allure était rapide et assuré, comme si tout ce qui se trouvait entre lui et l’horizon lui appartenait. En réalité, son royaume n’avait de frontière car la liberté n’en a pas. Il ne reconnaissait aucun supérieur autre que lui-même, et s’il se jugeait supérieur, car insoumis, ce n’était pas sans raison. Par aucune fois il n’avait accepté des ordres, ce fut toujours lui qui les donna, ou les ignora. Le résultat étant que, désormais, il était seul. Ou du moins, c’est ce qu’on pensait en l’apercevant. C’est le statut qu’on lui donnait, car il n’avait prêté allégeance à aucune meute. On lui avait collé l’étiquette de solitaire, sans qu’il s’en importe. La solitude n’avait jamais était un problème pour lui, bien que la compagnie des autres s’était toujours avéré divertissante.
    Le jour commençait tout juste, et le soleil intimidé par la saison froide, n’éclairait et ne réchauffait que très peu. Néanmoins, le pelage gris de Neokil se nuançait délicatement d’or. Il s’avançait, ses muscles puissants se contractants au rythme de ses foulés souples. Elle étaient déterminés malgré l’absence de but en son esprit. Un vagabondage comme tant d’autres, une errance prolongé depuis déjà quelques années. Il avait conscience de l’importance de ce lieu pour l’histoire des lupins, de son espèce et pourtant, il ne pouvait qu’en avoir rien à foutre. Tout cela était passé et appartenait à l’histoire. Il fallait cessé de regarder sans cesse en arrière, de regretter des actes, de pleurer des erreurs, il fallait allé de l’avant. Les squelettes ensevelit dans le sable, il n’en avait pas peur. Pour la simple raison qu’ils étaient morts. Et, jusqu’à preuve du contraire, un mort est mort et donc, il n’y avait aucun risque pour qu’ils lui volent sa vie tant chéris. Ils n’avaient aucune autre tâche que de pourrir à ses pattes.
    Alors qu’il se moquait intérieurement de ses couillons morts, sa patte entra en contact avec ce qui ressemblait à un tibia. Il trébucha, perdit l’équilibre et en l’espace d’un battement de cœur, se retrouva le museau plongé dans le sable, sans avoir compris ce qui s’était passé. Il lâcha un petit grognement frustré, puis se releva. Ses yeux ambrés se posèrent sur le bout de squelette qu’il maudit en silence. D’un mouvement pleins de rage, il ouvrit la mâchoire et attrapa l’os sans aucune pitié. Il fit claqué ses dents, une bref pression suffit, car le tibia était fragilisé par ses années passés entre sable et mer. Stupide vengeance. Il laissa tombé les morceaux dans le sable et sans un regard s’éloigna. Qu’il était con parfois. Peu importe. Il reprit ses flâneries, accélérant cette fois un peu plus l’allure. Ses foulés se prolongèrent, les uns après les autres, ses membres perdaient le contact du sol, , puis retombait sur le sable humide. Vite. Un peu plus vite. Toujours plus vite. Cette sensation était si agréable. Le vent dans son pelage, la puissance engendré par sa vélocité qui s’accentuait à chaque pas. Il regardait devant lui, aucun coup d’œil en arrière, ni vers la mer, aucunement vers la terre. Aucun adversaire autre que lui-même, il courait juste pour savourer l’adrénaline qui coulait dans ses veines. Cette partie de lui-même qui ne s’éveillait que dans ses instants. C’était parfait. Ou presque, car chacun sait que la perfection n’est qu’un leurre. Même lui était conscient qu’il avait était sculpté dans les défauts, comme on sculpte une poterie dans la glaise.
    Il bondit. Chacune de ses pattes quittant le sol. Il lui sembla voler un petit centième de seconde, puis il sentit le contact rocailleux de la pierre. Cela marquait la fin de la course. Ses muscles tremblaient légèrement, mais il n’y prêta pas attention. Il posa son postérieur sur la pierre et son regard sur l’horizon. Le ciel s’était assombrit et le soleil impuissant devant les nuages gris venait de capitulé. Une défaite pour l’astre, une victoire pour la tempête. A chaque jour, ses perdants et ses gagnants. Tout n’était qu’une question de choix.
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« Isïl

« Isïl


• Entrée dans la meute : Confrérie des rodeurs
• Rang : Transporteur

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MessageSujet: Re: × Le temps passe.   × Le temps passe. EmptyMer 4 Mai - 15:07

    « Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir. »
    Epictète

    « Tes yeux sont si beau… Bleus, comme l’océan. »
    J’ai toujours aimé les flatteurs, ceux qui tentent de se montrer poétique afin de gagner le cœur des femmes. Ceux qui vous trouvent toujours à la fois belle, intelligente et drôle. Ceux qui tentent de vous séduire. Ces personnes là, me font bien rire. Car ils font des comparaisons entendus un bon milliard de fois, et ils seraient même capable de sortir cette réplique à une personne ayant les yeux verts. Alors oui, ces flatteurs me font rire. Car mes yeux ne sont pas comme l’océan… L’on n’y retrouve pas la douceur d’une vague qui s’échoue sur le sable chaud, ni la violence d’une vague qui heurterait un rocher un jour de tempête. Mes prunelles ne sont pas aussi limpides que l’océan, ni aussi infinies ou troublantes. Non, vous n’y verrez aucun sentiment capable de vous émouvoir ou capable de vous donner l’envie de rester à mes côtés, bien au contraire. Vous n’y verrez aucune sirène enchanteresse, aucun monstre menaçant. Non, vous ne verrez que de la glace, comme un iceberg que l’on ne voit pas complètement.
    Moi je suis froide. Comme la glace.


    Le soleil se levait lentement, pointant lentement à l’horizon, prenant son temps, comme si ainsi il pourrait prolonger son règne quotidien. C’est fou, le soleil et la lune sont deux astres sont indissociables, mais pourtant ils semblent se détester, comme hargneux à l’idée de laisser l’opposé se retrouver au sommet. Une douce brise était en train de souffler et Isïl en sentait la main délicate, une main qui effleurait son visage avec une délicatesse étonnante. Fragile. Dans un de ses habituels soupirs, la louve nacrée poursuivit sa route, lentement, prenant son temps au même titre que le soleil. Jetant de fréquents coups d’oeils à sa gauche, observant le début de la plage, le début de la couche de sable. Elle ne voulait pas y aller. La plage était faite pour les romantiques, les êtres perdus. Et les flatteurs. Cependant elle n’avait pas envie de rire auprès d’eux, pas ce soir. Alors elle évitait soigneusement de marcher sur cette étendue de sable rendue légèrement fraîche à cause de la brise du soir. Se contentant de la longer, cachée parmi les quelques arbres ou buissons qui séparaient ce lieu de la rivière qui se trouvait plus loin. Une rivière qui, tout comme la plage, avait subit la guerre. L’eau avait pris une couleur bordeaux, la terre fut pendant longtemps teintée de sang et le sable ne cachait que très peu les ossements des anciens combattants. Et en parlant de cadavres…

    Une chute, sourde. Aussitôt l’attention d’Isïl fut tournée vers ce bruit et aussitôt son regard se posa sur la plage, en direction de celui ou celle qui était probablement tombé. Et alors elle le remarqua. Un loup, plutôt grand, bien bâtit. Son pelage gris prenait actuellement des teintes dorées, donnant l’impression qu’il était une pièce d’or gigantesque perdue parmi les grains de sables. Et l’inconnu avait bel et bien fait une chute, ayant probablement heurté un des ossements soigneusement caché sous ce tapis d’or. La position était fort amusante et la louve blanche parvint à esquisser un mince sourire amusé. Un sourire qui s’accentua lorsqu’elle entendit le grognement agacé que poussa le mâle. Elle en aurait presque rit… Presque. Pour ça eut-il fallut qu’elle sache encore comment faire. Son sourire disparut, aussi subitement qu’il n’était apparut. Et Isïl s’élança.

    Sa silhouette projetée en avant, en un bond souple et élégant, féminin. Elle avait entamé sa course, à peine l’inconnu avait-il débuté la sienne. Comme d’un commun accord, ils courraient désormais dans une synchronisation parfaite, bien que le mâle n’en ait probablement pas conscience. Mais elle, elle voyait. Guettant du coin de l’œil les actions de celui qui venait, en quelques secondes, d’éveiller sa curiosité. Maintenant, se serait à lui de la maintenir en éveil. Après tout, il ressemblait à tant d’autres. Il ressemblait à ces loups arrogants, tellement fiers, que la moindre chute brisait leur honneur et leur fierté. Pitoyable. Mais il ne faut pas juger sans connaître, elle ne le savait que trop bien, c’était donc pour cela qu’elle continuait de l’observer, de loin. Qui était-il ? Un romantique, un être perdu, un flatteur ? Elle l’ignorait. Mais peu importe. Lorsque l’inconnu se stoppa soudainement, après avoir bondit, elle en fit de même. Elle sentait encore ses muscles tendus. Tremblante. Mais cela suffit à la faire sourire… Car ce n’était qu’une fois fatiguée qu’elle se sentait vivante. Entière. Et elle continuait d’observer cet intriguant personnage, toujours de loin. Du moins il en fut ainsi jusqu'au moment où la lassitude l’emporta sur sa répugnance à l’idée de vagabonder sur la plage. La belle s’avança, de nouveau de cette démarche lente et tranquille. Errance. Ne s’arrêtant qu’une fois qu’elle eut atteint le rocher du mâle, se postant derrière la pierre. Elle n’avait aucunement l’envie de prendre place sur ce piédestal. Les piédestaux sont toujours trop haut… la chute n’en est que plus douloureuse, et la lumière qui les éclairent est trop aveuglante. Elle n’aimait pas être mise en avant. Mais cela ne l’empêcha pas de poser une question, une seule, posée sur un ton incroyablement neutre, dépourvu du moindre sentiment.


    « Êtes-vous un de ces solitaires qui croit être libre, alors qu’il ne le sera jamais ? »

    Car il en a toujours été ainsi…
    Tout comme le fait que mes prunelles ont toujours été de glace.
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Kaybe
MEMBRE DU STAFF
Kaybe


• Pseudonyme : Lemonart
• Entrée dans la meute : Soraar - Création
• Rang : Dominante

Cogitations
♥ Et sentimentalement ?: Melek, mon ange déchu ...
• Avez vous des... Ambitions ?: Trouver un territoire
• Vos liaisons dans les environs:

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MessageSujet: Re: × Le temps passe.   × Le temps passe. EmptyMer 14 Déc - 20:31

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